télépathie
télépathie
an evil playground
par fabrice bonvin
official voice
«if you think you are psychic, maybe you
are.
harness your unique abilities and take
advantage of the many federal benefits
available for psychic citizens.
would you like to know more ?»
starship troopers de paul verhoeven
introduction
il y a quelques années, il m’est arrivé une expérience
«extraordinaire», au sens premier du terme. après avoir
tergiversé sur le «pour» et le «contre»
à rédiger un compte rendu de cet événement,
je finis par céder. le voilà. non sans ignorer les préjudices
que cette décision pourrait engendrer au niveau de la nature très
personnelle de cette expérience et de mon coefficient de crédibilité
auprès des rationalistes que nous somme tous plus ou moins ! finalement,
la nécessité de la partager avec vous paraît l’emporter
sur ce qui précède.
de quoi s’agit-il ? d’une expérience télépathique
qui s’est déroulée comme suit :
«c’était un samedi d’été en fin d’après-midi.
accompagné de mon partenaire de tennis, je rentrais du match en
bus avec l’intention de rentrer chez moi. durant le trajet d’une durée
approximative de 30 minutes, tous deux terrassés par l’effort mais
fort relaxés, nous contemplions les badauds sans dire mot. presque
arrivé à destination, le bus se stoppa à un arrêt
obligatoire en pleine ville (de genève). encore installé
dans le bus, j’aperçus trois individus assis sur un banc à
l’extérieur qui me tournaient le dos. ils se situaient à
environ 10 mètres du bus et discutaient entre eux. il s’agissait
de deux jeunes hommes entourant une jeune femme.
c’est alors que je me rappelais les petites expériences télépathiques
(à la méthodologie plutôt empirique !) datant de mon
enfance que j’avais coutume de mener en salle de cours : je m’amusais
à appeler le professeur télépathiquement afin qu’il
me choisisse quand il s’apprêtait à désigner quelqu’un
pour répondre à une question. a ma grande surprise, je remarquais
que le taux de succès de l’expérience dépendait du
professeur. pour certains d’entre eux, l’expérience marchait presque
systématiquement. a mon sens, cela ne relevait plus du hasard !
revenu à mes pensées et complètement détendu,
je décidais alors de recommencer ce genre d’expériences –
que je n’avais plus tentées depuis des années - en envoyant
un message à la fille du banc, sans trop de conviction à
vrai dire…je lui suggérais alors de se retourner et de me fixer.
ce qu’elle fit aussitôt et avec insistance. evidemment, elle m’était
complètement inconnue et je fus quelque peu gêné par
le fait d’être pareillement fixé. je fis alors comme si de
rien était, attribuant cette «réponse» au hasard,
et posai mon regard sur mes baskets. j’attendis quelques secondes pour
l’observer à nouveau : elle se retourna à nouveau, se leva,
et se mit à courir dans ma direction en me fixant, à la stupéfaction
de ses deux camarades…et de la mienne évidemment !
d’abord, je pensais qu’elle voulait attraper le bus, mais je dus me
rendre à l’évidence : elle courait tout en me fixant et ses
«amis» (je suppose qu’ils l’étaient) ne la suivaient
pas, c’était donc moi qu’elle voulait attraper, pas le bus !
a mi-chemin, tout en courant, elle se mit à crier – c’est un
euphémisme – à hurler dans un élan d’hystérie.
imaginez mon ahurissement et mon embarras ! je me levais aussitôt,
prêt à appuyer sur le bouton destiné à
ouvrir les portes pour accueillir la malheureuse victime de mon expérience
! mais, franchement, durant ces quelques centièmes de secondes,
j’hésitais : je n’avais jamais vu quelqu’un dans un tel état
de folie. qu’allait-elle me faire ? m’agresser ? ou pire ? que lui donner
comme explication ? alors qu’elle n’était qu’à 3 ou 4 mètres
du bus, ce dernier démarra et accéléra. et elle continuait
à courir à ma poursuite, derrière le bus !!!
sans prendre garde à la circulation du carrefour. elle poursuivit
le bus sur une distance d’environ 100 mètres dans ce même
état d’hystérie. c’était irréel !!!
finalement, je la perdais de vue et quand mon partenaire de tennis me
demanda qui était cette jeune femme, j’eus bien du mal à
lui donner une réponse rationnelle. je lui parlai de mon expérience
télépathique, qu’il ne prit pas au sérieux, privilégiant
les explications du genre : elle voulait prendre le bus, c’est une folle,
etc….
toute cette aventure n’a durée que 30 secondes. a l’heure actuelle,
je regrette de n’avoir pas été assez prompt dans ma décision
d’appuyer sur le bouton d’ouverture des portes du bus… j’aurais sûrement
trouvé une parfaite partenaire pour mes expériences télépathiques
!!!
je dois signaler, que depuis, je n’ai plus fait de nouvelles tentatives
d’expériences télépathiques, soit parce que cela ne
me vient pas à l’esprit soit parce que je ne «la sens pas»,
entendez par là que je n’ai pas un bon «feeling», un
bon pressentiment quand à ma force psychique pour l’expérimenter
à nouveau. ajoutez à cela l’expérience que je viens
de vous raconter qui m’a un peu sonnée !!!!
afin de comprendre ce qui m’est arrivé, j’ai fait une petite
recherche concernant la télépathie que je rapporte ci-après.
d’abord, je situe la télépathie au sein de la parapsychologie,
ensuite, j’offre une sorte de «mode d’emploi» de la télépathie
(pour ceux qui ne sont pas terrifiés par mon récit) et
je finis par donner quelques résultats d’expériences .
si vous avez une explication plausible à mon expérience
ou avez vécu une expérience similaire, je serai intéressé
de vous lire. contactez-moi à fabonvin@usa.net
la parapsychologie
la parapsychologie peut se définir simplement comme l'étude
des «phénomènes mystérieux qui ne peuvent être
expliqués à l'aide des lois naturelles connues».
en 1937, le professeur et botaniste américain joseph rhine, qui
fut le premier à donner une crédibilité à la
recherche parapsychologique - avant d'en devenir le chef de file
pendant près de 50 ans - définit deux catégories de
phénomènes parapsychologiques : la perception extra-sensorielle
(esp) et la psychocinèse (kp).
le domaine de recherche ainsi délimité s'est depuis étendu
à des faits dont l'étude systématique a commencée
aux environs de 1975. ces deux phénomènes semblent cependant
gouvernés par les mêmes lois et principes. esp et pk peuvent
se retrouver conjuguées lors d'une même manifestation. l’esp
est davantage d'ordre psychologique tandis que le pk est davantage d'ordre
physique.
esp
la perception extra-sensorielle peut être vécue de différentes
manières: rêve, représentation mentale d’une scène,
sensations de goût, d’odeur, de son, tactile... s’imposant brusquement
à la conscience de la personne qui en est l’objet et à elle
seule. diverses techniques empiriques semblent pouvoir la provoquer: "tirage"
de cartes, "lecture" dans le marc de café ou une
boule de cristal. en fait, toute procédure engendrant un état
de conscience particulier, dit généralement "état
altéré de conscience", pourrait la déclencher.
une des propriété de la esp est son indépendance
à l'égard des obstacles matériels et des distances.
les principaux phénomènes esp sont :
la télépathie: communication paranormale
la clairvoyance ou connaissance extrasensorielle d'événements
ou objets matériels obtenues sans l'intermédiaire d'un
autre esprit animé : information paranormale
la précognition
la rétrocognition
la médiumnité: contact avec les morts.
pk
les principaux phénomènes pk (action paranormale psychokinèse)
sont :
la télékinésie
la psychokinésie (influence de l’esprit sur la matière),
pour laquelle on distinguera :
1. la psychokinèse sur la matière « inerte »
(torsion de métal, objets mis en mouvement) ;
2. la psychokinèse sur la matière « vivante »
(bactéries, cellules animales ou végétales, action
des « magnétiseurs » et guérisseurs ) ;
3. la psychokinèse sur l’environnement :
a) apparitions, dans la mesure où elles sont corrélées
avec la présence d’un individu particulier ;
b) « maisons hantées » (ou « poltergeists »)
: lieux dans lesquels sont constatées des manifestations sonores
inhabituelles et des déplacements d’objets incompatibles avec la
physique newtonienne.
il est indispensable de garder à l’esprit que ces phénomènes
sont évasifs et ne font surface
à la conscience que lorsque certaines conditions pour la plupart
inconnues se conjuguent. il s'agirait en grande partie d'un phénomène
inconscient.
a l'heure actuelle, aucune théorie (au sens scientifique de ce
mot) relative à ces phénomènes est suffisamment élaborée
pour pouvoir être enseignée. il n'existe donc pas de diplôme
de parapsychologue et les seules personnes susceptibles d'être appelées
ainsi sont des chercheurs scientifiques travaillant sur les phénomènes
en question. en effet, des études sont toutefois menées dans
quelques universités par une quinzaine de chercheurs parapsychologues
à travers le monde avec un budget de recherche d’environ 1 million
de ff. les résultats des recherches sont publiées dans le
journal of parapsychology qui paraît depuis 1937. dès lors,
un individu proposant une utilisation courante de ces phénomènes
est au mieux un rêveur, au pire un charlatan doublé éventuellement
d'un escroc.
introduction
la télépathie a d’abord été considérée
par myers, en 1886, comme une pathologie, d’où le nom qu’il lui
donna, tiré de têle «loin» et de pathos «affection».
ce terme n’est pas approprié à ce qu’il devrait désigner
puisque le paradoxe semble évident : la transmission de pensée
n’est pas une affection pathologique et la notion de distance ne joue pas.
la telepathie : les principes de base
la pensée est une énergie qui est susceptible de se manifester
sous diverses formes. elle peut, par exemple, être «errante»
et s’associer à d’autres pensées pour devenir ce qu’on appelle
un «égrégore» : une «forme pensée»
véritablement vivante qui peut agir selon les cas de manière
négative ou positive. c’est ainsi que se crée une psychose
collective qui finit par se matérialiser.
deux cas sont à distinguer en télépathie : la pensée
est envoyée de a vers b, ou b lit dans la pensée de a. dans
le premier cas, nous parlons de «transmission de pensée»
et dans le second de «lecture de pensée». dans les deux
cas, a est l ‘«agent» (l’émetteur), et b le «receveur»
ou le «percipient» ; seulement dans le premier cas c’est a
qui joue le rôle actif, dans le second c’est b.
la télépathie peut être soit perceptive soit projective.
certains sont de meilleurs agents tandis que d’autres sont plus habiles
à être percipients. si vous savez qui vous appelle avant que
le téléphone sonne, alors vous êtes un bon percipient.
celui qui appelle pense à vous et vous vous connecter sur la même
fréquence vibratoire. c’est aussi amusant d’envoyer un message mental
à quelqu’un et voir s’il vous appelle.
c’est certainement l’agent qui revêt une importance primordiale
dans la transmission de pensée. il doit être doté d’un
grand pouvoir de concentration, car c’est de celle-ci que dépend
le succès de l’expérience. l’hypnose peut alors considérablement
l’aider à vider son esprit de pensées parasites, ce qui permet
une meilleure transmission (1). on aurait tendance à penser que
le meilleur agent serait masculin et le meilleur percipient appartiendrait
au sexe féminin.
la télépathie est un transfère mental de pensées,
concepts, images, sons et de sentiments. l’empathie est une forme de télépathie.
quiconque est empathique est également télépathe,
mais n’est pas forcément capable de la contrôler consciemment.
il faut de l’entraînement.
la transmission de pensée peut être considérée
en vitesse absolue.
l’expression verbale pensée complique la transmission télépathique,
à tel point qu’on en arrive à déduire que la télépathie
est plus facile pour les plantes et les animaux que pour l’homme prisonnier
de son langage.
les nouveau-nés, les enfants en bas âges ont de forte capacité
en matière de télépathie puisqu’ils n’ont pas encore
développé la conscience du moi.
la telepathie : mode d’emploi
parfaitement relaxé, l’agent doit s’efforcer d’entrer dans la
peau du percipient : il doit créer un lien télépathique.
ce lien est formé de la même manière qu’un lien empathique.
en d’autres termes, il faut concentrer ses pensées sur la personne
sur laquelle on veut faire un lien. ensuite, créer une image mentale
de ses propres pensées. il peut aussi s’agir d’une image, d’un souvenir
ou d’un sentiment. ensuite, il est nécessaire de se représenter
un lien entre soi-même et la cible.
on a noté que dans l’expérimentation télépathique
le lien affectif semble créer une relation importante, une sorte
de «canal» par lequel la pensée se diffuse. ce que le
percipient aura perçu ne sera pas une identification mais
une sensation. d’ailleurs, on a constaté à ce sujet des osmoses
surprenantes, jusqu’à faire ressentir au percipient une douleur
dentaire éprouvée par l’agent (1).
la télépathie doit toujours être faite avec compassion
pour les pensées et sentiments de l’individu visé. par la
télépathie, on pourrait apprendre des choses très
personnelles, voire intimes. la personne peut ignorer consciemment qu’elle
est connectée et – comme feed back - peut donner une réponse
émotionnelle partant du subconscient. alors, attention les dégâts,
mon récit en est l’illustration !
quand on commence à explorer quelqu’un télépathiquement,
on remarquera qu’il y a plusieurs niveaux de pensée, certains plus
conscients que d’autres. le niveau le plus accessible est celui de la conscience
qui interagit avec l’environnement quotidien.
exemple banal : un tel s’entretient avec quelqu’un et s’étonne
de dire la même chose en même temps ou d’anticiper les propos
de l’autre. ce phénomène est possible lorsqu’une personne
«pense vivement», en verbalisant presque ses pensées.
pour preuve, il n’est pas rare qu’un tel pense entendre son interlocuteur
verbaliser. après avoir demandé de répéter
ce qu’il a crut entendre, l’autre répondra : «je n’ai rien
dit, mais j’y pensais».
pour toute expérience télépathique, sous hypnose
ou non, on ne doit jamais penser à la distance, qui n’a en soi aucune
valeur. elle pourrait prendre une influence négative si elle venait
à l’esprit des partenaires.
les conseils qui sont donnés pour pratiquer la télépathie
positive sont les suivants :
se libérer des obstacles inconscients : colère, jalousie,
rancune, etc…
se confronter consciemment et honnêtement à tout ce que
produit ce psychisme inutile : ne plus exister par l’angoisse, les convictions
inhibitrices, etc…(1)
caractéristiques des sujets qui sont favorables ou non à
l’expérience télépathique :
agents et percipients qui seraient favorables à la télépathie
:
- débiles légers
- enfants à l’âge de la puberté
- extravertis
- émotifs
- sujets portés vers la communication
- altruistes
- spiritualistes
- calmes et impulsifs
- artistes
- intuitifs
agents et percipients qui seraient défavorables à la télépathie
:
- introvertis
- nerveux
- excitables
- impatients
- timides excessifs
- dépressifs
- sceptiques et cyniques
- obsessionnels (sexualité excessive)
- frustrés
quelques resultats d’experiences
lors des expériences télépathiques, on n’a jusqu’ici
que rarement transmis quelque chose de purement psychique ; généralement
l’agent contemplait un objet et cherchait à en transmettre l’image
mentale.
le dr. dusart, en 1869, a pu endormir et réveiller une jeune
fille à plusieurs reprises par suggestion mentale, et cela sans
la prévenir (2).
les expériences en laboratoire du dr. rhine ont montré
que la télépathie n’est pas sensible à la distance.
ci-dessous, les pourcentages récapitulant les résultats d’une
autre recherche concernant les diverses distances franchies par la transmission
télépathique confirment cette conclusion.
lors d’une série d’expériences parallèles particulièrement
bonnes, la proportion de succès atteignit :
14,25 % dans la même pièce (950 essais)
14,6 % à travers une cloison (750 essais)
16 % à travers deux cloisons (250 essais)
concernant la proportion de sujets doués, les expériences
ont montré qu’un étudiant sur cinq l’était plus ou
moins ; on n’a pas observé de différence sensible entre les
sexes (2).
une expérience télépathique qui a rencontré
beaucoup de succès fut conduite durant les années 60 par
montague ullman au centre médical de maimonides de brooklyn, new
york.
les résultats de cette expérience mirent en évidence
que si quelqu’un envoie des «images mentales» à un individu
en train de rêver, ce dernier pourra incorporer ces images dans ses
rêves.
sources :
1. hypnose et télépathie, roger luc mary, editions de
vecchi, 1997
2. introduction à la parapsychologie, r. tischner, editions
payot, paris, 1973.
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