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les mystères de l'ufologie :: mysteres :: phénomènes paranormaux :: le pouvoir de l'esprit : télékinésie, voyance... expériences de luc aller à la page : 1, 2auteurmessagelucage : 34inscrit le : 19 aoû 2007messages : 124localisation : france sujet: re: expériences de luc sam 25 aoû - 17:36 suite du texte : 3. illusions de configuration et hasardon ne peut trancher sans ambiguïté entre configuration et hasard. dans une série assez longue d’événements, une combinaison ou un enchaînement, quel qu’il soit, d’événements est susceptible d’arriver par l’effet du hasard. mais, l’extraction du signal à partir du bruit est au centre de tous les processus sensoriels. de même que dans le cas des coïncidences, deux sortes d’erreur peuvent intervenir. la première est l’échec de la détection d’une configuration présente, la seconde est de croire trouver une configuration alors qu’il n’y en a pas. nous gageons que le second type d’erreur conduira les gens à rechercher une cause et que, puisqu’il n’y a pas de cause ils peuvent se tourner vers des explications paranormales. on peut alors prédire que les gens qui font ce type d’erreur sont susceptibles d’avoir des expériences parapsychologiques (ou d’avoir des expériences qu’ils interprètent comme telles) et à partir de là, de croire au paranormal.il est bien connu que les gens sont mauvais pour juger du caractère aléatoire d’un événement. en particulier, quand on leur demande de créer un enchaînement de nombres au hasard (génération aléatoire subjective, gas) ils donnent typiquement beaucoup moins de répétitions d’un même chiffre que ne le voudrait le hasard (cf. budescu 1987 et wagenaar 1972). on rapporte cela à l’illusion du joueur de roulette qui croit qu’une longue série de rouges doit être suivie d’un noir. les expériences d’esp sont souvent équivalentes à une génération aléatoire subjective et en partagent alors le biais.blackmore et troscianko (1985) n’ont pas trouvé de différence entre « moutons » et « chèvres » quant à la génération aléatoire subjective pour des chaînes de chiffres de 1 à 5, ni quant à l’aptitude à distinguer les séquences au hasard de séquences biaisées. mais, pour brugger, landis, et regard (1990) une différence existe. pour eux, les mêmes variables déplacent dans la même direction les scores esp et la génération aléatoire subjective – ils citent des variables comme la durée de la tâche, les drogues stimulantes et calmantes ainsi que l’âge. ils pensent même que bien des recherches de laboratoire sur l’esp peuvent s’expliquer par des correspondances entre séquences cibles et biais humains. même si les études avec feedback immédiat peuvent leur servir d’argument (gatlin 1979; tart 1979), cela n’expliquerait pas facilement les résultats observés en l’absence de feedback et avec une randomisation correcte des cibles.ils ont réalisé trois expériences :1) la génération aléatoire subjective fut étudiée dans une expérience de télépathie où il fallait choisir une parmi cinq cibles possibles. les brebis produisirent moins de répétitions que ne le firent les chèvres. les sujets de croyance intermédiaire donnèrent un nombre de répétitions intermédiaire. il n’y eut ni effet esp, ni effet « chèvre-mouton ».2) dans une seconde expérience, la génération aléatoire subjective fut étudiée en mimant un jet de dés. on découvrit le même effet.3) en troisième lieu, on montra aux sujets des séquences de dés avec un nombre varié de répétitions et on leur demanda lesquelles apparaîtraient le plus probablement en premier sous l’effet du hasard. naturellement, tous ces enchaînements étaient équiprobables, mais les sujets eurent tendance à choisir l’enchaînement qui comportait le plus petit nombre de répétitions. les « moutons » plus encore que les « chèvres », avec une valeur moyenne pour le groupe intermédiaire.on le voit, ces résultats sont très cohérents et montrent comme nous l’attendions, un biais plus grand chez les moutons.pour explorer cela plus avant, katherine galaud, de l’université de bristol, a réalisé une expérience afin de comparer la génération aléatoire subjective pour différents nombres de choix. on pourrait discuter en disant que la plupart des gens ne pourraient prédire ou calculer des séquences probables que s’il n’y a que deux choix possibles alors que dans le monde réel il existe généralement de nombreux choix possibles avec de faibles probabilités. peut être la génération aléatoire subjective serait même moins au hasard quand il y a plus de choix disponibles. en allant plus loin, la différence entre « moutons » et « chèvres » pourrait s’accroître avec le nombre des choix disponibles. cette expérience a étudié la variation des résultats en fonction de différents nombres de choix disponibles.on administra à 120 étudiants l’échelle de croyance au paranormal (bps) (jones, russell et nickel 1977), un questionnaire de génération aléatoire subjective et un questionnaire de probabilité. lequel consistait en trois questions basées sur le « problème du taxi » (kahneman and tversky 1972) manipulé pour qu’il donne des réponses correctes dans 20, 40 et 80 % des cas. le questionnaire de génération aléatoire subjective demandait aux sujets de créer des enchaînements de nombres au hasard, en choisissant soit les chiffres de 1 à 2, de 1 à 4, ou de 1 à 8, avec des nombres attendus de répétitions de 12, 6 et 3 respectivement. aucune différence n’apparut entre « moutons », « chèvres » et intermédiaires (blackmore, galaud et walker, sous presse).il y a deux différences qui pourraient expliquer que les résultats aient été contradictoire entre cette dernière expérience et celle de brugger. tout d’abord, brugger et al. ont rythmé la création des chiffres avec un métronome. il se pourrait que, étant donné le temps pour penser à l’aspect aléatoire, les gens puissent, à un certain degré, se débrouiller pour compenser leurs biais et que des réponses non fixées dans le temps, données sans subir de pression, comme celles de notre expérience ne puissent mettre en évidence ces biais. mais on pourrait objecter que dans les situations de la vie quotidienne, il n’y a justement pas de pression temporelle particulière. une autre différence est qu’ils n’ont utilisé qu’une seule question pour répartir les sujets en « moutons », « chèvres » et intermédiaires. nous entreprenons maintenant à bristol de nouvelles expériences pour tenter de découvrir si ces facteurs sont en jeu.4. illusions de formela reconnaissance d’objet peut entraîner les deux mêmes types d’erreur. une approche timorée fera manquer des formes intéressantes alors qu’elles sont présentes. une approche moins prudente conduira à voir des choses qui n’y sont pas. on peut supposer que cette deuxième attitude peut rendre plus probable de voir des apparitions, des fantômes ou de chercher des explications paranormales quand elles ne sont pas requises.dans une deuxième expérience menée à bristol par catherine walker (blackmore, galaud, et walker, sous presse), nous avons testé cela ainsi qu’une question subsidiaire. si les « moutons » sont plus enclins à discerner des formes sur un écran « bruité », sont ils dans l’erreur par rapport aux chèvres, ou bien les « chèvres » auront-ils une tendance accrue à manquer des formes pourtant présentes ? c’est la question classique du critère en regard de la précision. les « moutons » pourraient tout simplement utiliser un critère pour voir des formes, moins exigeant que les chèvres, tout en étant aussi précis quant à la discrimination des formes, ou bien ils peuvent en même temps faire davantage d’erreurs.on administra à 50 sujets l’échelle de croyance au paranormal et on les testa sur une tâche d’identification d’objet. les stimuli consistaient en quatre ensembles de sept gravures chacun ; allant de nuages difficilement identifiables à des formes de contour bien dessiné (cf. figure 3). les formes définitives étaient : deux feuilles, un oiseau, un poisson et une hache. on les présentait chacun pendant 10 millisecondes, avec un masque de points noirs sur fond blanc entre les présentations. on montrait d’abord les quatre stimuli les moins identifiables puis on progressait. les quatre figures étaient randomisées à chaque niveau, quant à l’ordre de présentation.la prédiction donnée par notre modèle était que les « moutons » déclareraient voir des formes plus tôt dans la série que les « chèvres », mais qu’ils ne seraient pas plus exacts dans leur identification des formes. en d’autres termes, ils auraient un critère d’identification moins rigoureux. c’est exactement ce que nous avons trouvé. les scores de croyance au paranormal (bps) n’étaient pas corrélés avec le nombre de figures correctement identifiées mais étaient très corrélés avec le nombre d’identifications incorrectes et la tendance à déclarer qu’il y avait une forme sans pouvoir l’identifier. c’est à dire que les « moutons » avaient tendance à deviner des réponses fausses sans pour autant se montrer moins bons pour détecter les gravures qui étaient là. les chèvres, quoiqu’ils souhaitassent dire qu’il y avait une forme, étaient moins enclins que les « moutons » à l’identifier par devinette.ceci confirme donc la tendance des « moutons » à revendiquer la vue de formes identifiables dans un stimulus ambigu ; mais il y a plusieurs raisons possibles à cela. par exemple, la créativité pourrait être corrélée d’une part avec la croyance au paranormal et d’autre part avec la tendance à voir des formes. quoi qu’il en soit des origines de cette tendance, nos découvertes vont avec l’idée que la croyance au paranormal pourrait être favorisée chez ceux qui voient plus souvent des formes dans un stimulus ambigu.5. illusions de mémoireen plus de tous les processus ci-dessus, une mémoire sélective peut faire apparaître plus souvent des coïncidences. hintzman, asher, et stern (1978) ont démontré qu’on se souvient de manière sélective des événements très significatifs. fischhoff et beyth (1975) ont montré que les gens se souviennent mal de leurs prédictions antérieures pour mieux coller aux événements survenus réellement.nous pourrions prédire que les gens qui sont particulièrement portés à de tels effets mémoriels soient également plus portés à rechercher des explications paranormales et par conséquent à avoir des expériences parapsychologiques et à croire au paranormal. s’il en était bien ainsi, cet effet serait supérieur chez les « moutons » par rapport aux chèvres, mais cela n’a pas été testé.la popularité des diseurs de bonne aventure peut aussi dépendre dans une certaine mesure de la mémoire sélective. le souvenir sélectif de coïncidences signifiantes et d’affirmations vraies concernant la personne elle même s’ajoutera à l’effet barnum [1] , ou tendance à accepter pour vraies certains types d’affirmations adressées au sujet lui-même sans se rendre compte qu’elles seraient aussi acceptables pour autrui (dickson et kelly 1985). s’il en est bien ainsi nous devons nous attendre à ce que les personnes qui vont voir les voyant(e)s soient plus enclins à ce type de mémoire sélective. mais, encore une fois, cela n’a pas été testé et reste encore en projet d’exploration, à bristol.conclusionsnous avons exploré cinq types d’illusion parapsychologique. elles peuvent être à la base de bien des expériences parapsychologiques spontanées qui engendrent la croyance au paranormal. la tendance des « moutons » à présenter ces effets à un degré nettement plus grand que les « chèvres » tend à confirmer cette hypothèse.cette conclusion ne peut s’appliquer à bien des catégories d’expérimentation parapsychologique, notamment celles dans lesquelles on ne donne pas de feedback et où on emploie des techniques sérieuses de randomisation. cela ne concerne donc pas la question de savoir si telle ou telle expérience de laboratoire prouve l’existence du « psi ». mais hors du laboratoire, dans la vie quotidienne, ces processus peuvent opérer pour produire des expériences parapsychologiques et une croyance au paranormal de manière parfaitement indépendante du fait de savoir si des phénomènes paranormaux authentiques ont jamais existé.ces découvertes ne nous donnent donc pas tant des preuves contre la survenue de phénomènes paranormaux que l’idée que nous devons nous attendre à une haute incidence des expériences parapsychologiques et une croyance répandue au paranormal (que des phénomènes parapsychologiques réels existent ou non).la nature du scepticismetoute la base de cette approche est que les êtres humains, en essayant de donner du sens à leur monde, ne peuvent éviter de faire des erreurs. d’un côté, ils négligent des choses qui sont présentes, et de l’autre inventent des choses qui n’y sont pas. ceci s’applique aussi bien aux corrélations complexes qu’aux signaux simples et aussi bien aux interprétations perceptives qu’aux théories scientifiques. j’ai essayé d’en donner quelques exemples dans la figure 4.dans la vie de tous les jours, l’équivalent des brebis, c’est quelqu’un qui verra en tout ce qu’il observe quelque chose d’intéressant. le problème est qu’il peut même voir des choses qui n’y sont pas. l’équivalent de la chèvre, c’est quelqu’un qui a besoin d’un grand nombre de preuves avant de voir ou d’expérimenter quoi que ce soit. il manquera sans doute des tas de choses passionnantes.de même, dans le domaine scientifique, l’équivalent d’un « mouton », c’est quelqu’un qui se passionne pour toute théorie insensée et suit tout courant de pensée manquant de rigueur. le problème est qu’il peut facilement faire fausse route. l’équivalent d’une « chèvre », c’est quelqu’un qui ne s’intéresse en rien aux théories farfelues et n’adhère qu’à ce qui est conventionnel. il se met ainsi à l’abri mais prend le risque de louper, quand il la rencontre, une théorie nouvelle réellement excitante. avec le choix, ses conséquences : amusement ou ennui, peur de l’échec ou attrait pour la nouveauté.mais quid du scepticisme ? je ne pense pas que le vrai sceptique soit « chèvre ». le vrai sceptique ne colle pas en permanence à une des extrémités du spectre mais peut changer de critère quand les circonstances le demandent. il sera sceptique tout autant à l’égard de la « chèvre » qui refuse tout qu’à l’endroit du mouton qui gobe tout (c’est, comme le dit john palmer [1986] un « sceptique progressiste »). les vrais sceptiques peuvent laisser choir leur peur de paraître stupide ou réfréner leur amour de la nouveauté selon ce qui est approprié ; ils peuvent user de prudence ou s’engager à fond selon la compréhension des problèmes qu’ils ont. le vrai sceptique n’est pas la « chèvre absolue » mais plutôt un « cheval ailé » (pégase inspirateur de haut-vol)." orionprofesseur nimbus inscrit le : 07 aoû 2007messages : 82 sujet: re: expériences de luc sam 25 aoû - 18:38 salut,très intéressant ton lien :d la conclusion me fait un peu sourire : des brebis et des chèvres ... cela connote un aspect plutôt narcissique de l'auteur, non ?en ce qui concerne les études parapsychologiques, il y a un lien que tu trouveras fort intéressant dans le sujet du témoignage de nérée.cela rejoint en partie ton texte.bien à toi,_________________le spectre monstrueux d'un univers détruitjeté comme une épave à l'océan du vide,enfer pétrifié, sans flammes et sans bruit,flottant et tournoyant dans l'impassible nuit.leconte de lisle (1818 - 1894) - poèmes barbares. lucage : 34inscrit le : 19 aoû 2007messages : 124localisation : france sujet: re: expériences de luc dim 26 aoû - 8:40 salut orion,bof pourquoi narcissique ? a moins que l'auteur ne se prenne en effet lui même pour une chèvre ou un mouton ???moi je trouve qu'il a une démarche interessante parce qu' il ne remet pas en cause le phénomène parapsychologique : il cherche à savoir si celui-ci ne serait pas induit par le cognitif. bref les epxériences que l'on dit paranormales seraint somme toutes normales !!cette démarche, dans le fond très nietzchéenne, aura le mérite au moins d'ouvrir le débat aux plus sceptiques.je vais aller faire un tour sur le lien j'y suis peut-être déjà allé. vais voir.revenir en haut aller en bas voir le profil de l’utilisateur envoyer un message privé en ligne orionprofesseur nimbus inscrit le : 07 aoû 2007messages : 82 sujet: re: expériences de luc dim 26 aoû - 16:02 salut,c'est bien parce qu'il ne se range lui même d'un côté ou d'un autre que je le trouve narcissique :dil semble ainsi avoir une haute estime de soi. ceci ne reste qu'une anecdote sans réel fondement.je pense qu'en effet, il ne faut pas remettre en cause les phénomènes "dits" parapsychologiques, ou plus largement, paranormaux. cependant, seule une alliance pluridisciplinaire pourrait traiter l'ensemble de ces facettes, les causes étant diverses et variées.bien à toi,_________________le spectre monstrueux d'un univers détruitjeté comme une épave à l'océan du vide,enfer pétrifié, sans flammes et sans bruit,flottant et tournoyant dans l'impassible nuit.leconte de lisle (1818 - 1894) - poèmes barbares. expériences de luc page 2 sur 2aller à la page : 1, 2permission de ce forum:vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumles mystères de l'ufologie :: mysteres :: phénomènes paranormaux :: le pouvoir de l'esprit : télékinésie, voyance...les mystères de l'ufologie :: mysteres :: phénomènes paranormaux :: le pouvoir de l'esprit : télékinésie, voyance...créer un forum | © phpbb | forum gratuit d’entraide | créer un blog gratuit
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